Affaire Jeremy Cohen – Le 16 février, vers 20 heures, Jérémy Cohen est percuté par un tramway à Bobigny. Il est décédé à l’hôpital quatre heures plus tard après avoir subi un arrêt cardiaque et des lésions cérébrales traumatiques.

Cohen avait été violemment attaqué par un groupe d’adolescents quelques instants avant d’être renversé par le tram, selon des preuves vidéo publiées quelques semaines après l’incident.
L’assassinat de Jérémie Cohen, un habitant juif de Seine-Saint-Denis, a suscité de nombreuses enquêtes et réactions politiques, certains candidats à la présidentielle s’interrogeant sur un possible mobile antisémite.
À la suite de ce drame, une enquête préliminaire sur ce qui semblait être un accident de la route mortel a été ouverte. Une deuxième enquête pour “violences volontaires en réunion” a été ouverte lundi 4 avril, selon le procureur de Bobigny.
Ces procédures ont abouti à l’ouverture d’une information judiciaire pour “violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner”.
Deux suspects ont été mis en examen vendredi 15 avril pour avoir prétendument agressé Jérémie Cohen le 16 février, selon le parquet de Bobigny .
L’un est accusé de “violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner”, tandis que l’autre est accusé de “violence volontaire en réunion”. Selon le communiqué, ils ont tous deux été placés en détention provisoire.
Mardi, les deux hommes se sont spontanément présentés aux autorités et ont été emmenés en prison. Selon le parquet, les déclarations des deux suspects devant les enquêteurs, notamment sur la “chronologie des événements”, indiquent que “les violences seraient liées au comportement de la victime, auquel ils auraient réagi en le frappant”.
A ce stade de l’enquête, “il n’y a toujours pas d’élément objectif permettant d’identifier une intention discriminatoire, notamment antisémite, à la genèse des violences”, selon le procureur de Bobigny Eric Mathais.
Après avoir été victime d’une agression de l’autre côté du fleuve, Jérémie Cohen, un Français de confession juive de 31 ans atteint d’un léger handicap, a été percuté par un tramway de la ligne T1 à Bobigny. Avenue Jean-Jaurès Il a été transporté à l’hôpital et est décédé le lendemain.
Le 29 mars, une enquête a été ouverte pour “violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans but de la donner”.
Ainsi, Evelyne Cohen, la mère de Jérémie, a lu une longue lettre dans laquelle elle revenait chronologiquement et en détail sur son expérience des faits depuis la mort de son fils, notamment l’enquête menée par ses deux fils Gabriel et Raphaël.
comme pour mettre en lumière les défauts. Selon la famille, le 22 février, Gabriel et Raphaël, arrivés sur les lieux, ont entendu parler d’une altercation présumée avant le drame.
Evelyne et ses deux fils se rendent le lendemain au commissariat de Bobigny pour récupérer le téléphone de Jérémie. Elle explique:
De même, Evelyne affirme que le 3 mars, son fils Gabriel reçoit les mails réclamant des témoins et découvre la vidéo de la mort de son frère. Le témoin qui a tiré lui dit avoir transmis les images à la branche française de l’International Police Association le 17 février.
Celle-ci, après avoir confirmé n’avoir rien reçu, signalera le 25 mars avoir découvert le film dans ses spams. De plus, malgré l’insistance de la famille Cohen, les images de la RATP et du bailleur social devant lesquelles l’incident s’est produit ont été effacées car elles n’ont pas été saisies à temps par la police.

Ce sont les mêmes vidéos que les enquêteurs tentent de récupérer.Enfin, la phrase conclusive de la mère de Jérémie laisse peu de doute sur l’objectif de la conférence de presse :
“Nous espérons et prions pour que tous les Français qui ont vécu ou qui subiront [des tragédies humaines] reçoivent un meilleur traitement et une enquête plus approfondie que mon fils Jérémie Cohen”. .”
Me Franck Sefati, son avocat, a également émis l’espoir que “la justice des hommes rattrapera ce début indéniablement incomplet”.
Il a également évoqué “les dysfonctionnements des services de police”, ajoutant qu'”il appartient à mon collègue d’engager ou non le devoir de l’Etat en raison de ces dysfonctionnements”.
Les images, qui confirmaient l’idée d’une altercation entre la victime et de nombreuses personnes, ont été acquises par les détectives le 10 mars, selon une source policière rapportée par l’AFP.
Dans une interview diffusée sur Radio Chalom le 31 mars, la famille a également déclaré que la kippa de la victime avait été découverte sur les lieux.
Le parquet de Bobigny a indiqué lundi qu’une information judiciaire sur l’allégation de “violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans but de la donner” a été ouverte le 29 mars “la plus haute qualification possible à ce stade de l’enquête. L’attentat antisémite l’origine n’a pas encore été confirmée et les coupables n’ont pas été identifiés.
La catastrophe a obligé l’élite politique à réagir. Ce sujet a été débattu sur les réseaux sociaux par plusieurs candidats à la présidence, notamment
g Eric Zemmour, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot. Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite battue au second tour par Emmanuel Macron, s’est enquise dans un tweet du “calme sur ce drame”, s’interrogeant sur ce que “peut être un meurtre antisémite”.
Eric Zemmour, son adversaire, a tweeté quatre fois à ce sujet. « Est-il mort pour éviter la racaille ? A-t-il été tué parce qu’il était juif ? Pourquoi cette affaire est-elle passée sous silence, s’est-il demandé. “
Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de la mort de Jérémy Cohen, son agression avant qu’il ne soit écrasé par un tramway à Bobigny”, a tweeté le candidat écologiste Yannick Jadot.
“Soutien à la famille #JeremyCohen.” Comme elle, nous voulons la vérité et la justice. “Toute la lumière doit être faite”, a tweeté Jean-Luc Mélenchon.
Une dizaine de personnes peuvent être vues dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux en train d’en attaquer une autre en la frappant devant la porte d’entrée d’un immeuble.
Ce dernier tente de partir mais est saisi par le bras d’un autre individu avant de s’effondrer au sol. Alors que les autres personnes sont toujours présentes, son agresseur prend la fuite.
La victime se lève, s’élance entre les automobiles faisant le tour de la ligne de tramway, puis traverse les voies. Un tramway a ensuite percuté l’homme.
Le 29 mars, après avoir recueilli les premières pièces de l’enquête et rencontré les proches de la victime, le procureur a décidé d’ouvrir une enquête judiciaire pour “violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la délivrer”.

L’enquête est désormais menée par un juge d’instruction, qui a délégué l’affaire à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.